Outre le contrat de travail classique, la Pologne dispose de contrats de droit civil en vertu desquels il est également possible de fournir des services (travail). Ainsi, la base de l’emploi en Pologne peut être un contrat de travail, un contrat de mandat (contrat de prestation de services), un contrat pour un travail spécifique et un contrat B2B.
Contrat de travail
Le contrat de travail est la source d’emploi la plus courante en Pologne. Il se caractérise par un large éventail de droits des employés (garantis par le code du travail), tels qu’un certain nombre de jours de congés payés ou une rémunération en cas de maladie.
En ce qui concerne la durée, il existe des contrats à l’essai, des contrats à durée déterminée et des contrats à durée indéterminée.
Un contrat d’essai peut être conclu pour une période maximale de 3 mois afin de tester les qualifications du salarié
En ce qui concerne le contrat à durée déterminée, il est important de limiter le nombre de contrats à durée déterminée qui peuvent être conclus, ainsi que leur durée totale. Sauf exception (contrat saisonnier ou de remplacement, par exemple), un maximum de trois contrats à durée déterminée peut être conclu avec un même salarié – pour une période n’excédant pas 33 mois au total.
En règle générale, la résiliation d’un contrat de travail intervient à l’expiration du délai de préavis (dont la durée dépend de l’ancienneté) ou en l’absence de prolongation d’un contrat à durée déterminée (c’est-à-dire que le contrat expire à la fin de la période prévue). Si l’employé et l’employeur s’accordent sur la fin de la collaboration, il est également possible de mettre fin au contrat d’un commun accord.
Dans des cas exceptionnels, le contrat de travail peut également être résilié par une mesure disciplinaire (c’est-à-dire sans préavis). Toutefois, la résiliation par mesure disciplinaire doit être due à des circonstances particulières de la part de l’employeur ou de l’employé, ou à la violation de leurs obligations fondamentales.
Contrats de droit civil (mandat, contrat de tâche spécifique et B2B)
Les contrats de droit civil peuvent être divisés en contrat de mandat (contrat de service), contrat de tâche spécifique et contrat B2B.
Du fait de leur appartenance à la branche du droit civil (plutôt qu’au droit du travail), leur caractéristique commune est, tout d’abord, une plus grande flexibilité en termes de durée et de résiliation. Les contrats de droit civil ne sont pas soumis au régime du droit du travail – ils ne sont donc pas soumis aux restrictions, mais aussi aux privilèges de la relation de travail (tels que les congés payés).
Contrat de mandat (contrat de service)
Le contrat de mandat, ou essentiellement le contrat de prestation de services, est la source d’emploi la plus répandue en droit civil. Étant donné que ce contrat n’est pas soumis au droit du travail, il n’entraîne pas de privilèges pour les employés en vertu du code du travail (par exemple, congés payés, protection contre le licenciement en cas de maladie). Par conséquent, le contractant ne bénéficiera que des droits inscrits dans le texte du contrat.
Un contrat de mandat, contrairement à un contrat de travail, n’est pas soumis à la limitation de sa durée par le Code, ni à sa résiliation. Il est donc possible de conclure des contrats à durée déterminée illimitée. Les délais de résiliation prévus par le code ne s’appliquent pas non plus – cette question sera réglée par le contenu du contrat lui-même.
Un contrat de mandat (contrat de services) fait partie des services dits diligents. Il ne s’agit donc pas d’atteindre un résultat précis, mais d’exécuter avec diligence un service pendant une période déterminée dans le contrat.
Contrat de mission
Le contrat de travail est une autre source d’emploi en droit civil. Le contrat d’œuvre d’art appartient à la catégorie des contrats de résultat, c’est-à-dire des contrats visant à obtenir un résultat déterminé.
Le contrat de mission spécifique est conclu en cas d’exécution ponctuelle d’une activité donnée – ou, en d’autres termes, de l’exécution d’un travail donné. Ainsi, un contrat d’œuvre d’art à tâche déterminée sera approprié, par exemple, dans le cas d’un contrat portant sur la réalisation d’un cours de formation ou d’une analyse. Ainsi, le contrat d’entreprise est conclu pour la durée de l’ouvrage et prend fin automatiquement lorsque l’ouvrage est achevé.
En raison de la nature de la tâche spécifique, il ne peut y être mis fin. Dans des cas strictement définis, le contrat de tâche spécifique peut être résilié. Le contractant a ce droit si le donneur d’ordre refuse de coopérer à l’exécution du travail (par exemple, s’il refuse d’indiquer les détails du travail, s’il ne fournit pas la documentation nécessaire, etc.) Le donneur d’ordre, quant à lui, peut résilier le contrat de travail principalement en cas de retard dans l’exécution des travaux.
Le donneur d’ordre peut également résilier le contrat sans raison particulière, mais il doit alors payer à l’entrepreneur la totalité des honoraires dus.
Contrat B2B
Un contrat B2B est un contrat entre entrepreneurs – les deux parties sont donc des entrepreneurs individuels ou des sociétés. L’abréviation « B2B » est dérivée de l’anglais business to business – que l’on peut traduire par « d’entrepreneur à entrepreneur ». Un contrat B2B conclu à des fins d’emploi ressemblera à un contrat de mandat (contrat de prestation de services), à la différence que le contractant dans un contrat de mandat classique est une personne physique, alors que dans un contrat B2B, il s’agit d’un entrepreneur.
La coopération interentreprises peut constituer une base d’emploi. À l’instar d’un contrat de mandat (contrat de prestation de services), un contrat interentreprises ne contient pas de clauses caractéristiques du droit du travail – il n’y aura donc pas de congés payés ni de protection contre le licenciement pendant les périodes de maladie.
Par rapport aux autres contrats (de droit civil et de travail), le contrat interentreprises se distingue principalement par le transfert des obligations en matière de cotisations et d’impôts à la personne embauchée. C’est elle qui facture ses services et qui règle elle-même les impôts et les cotisations de sécurité sociale.