Les congés de maladie payés et les congés annuels sont des droits pour les personnes travaillant sous contrat de travail. Les personnes qui travaillent sur une base B2B peuvent-elles également travailler sur la L4 ? Ces personnes ont-elles droit à des congés annuels ?
Maladie et congé de maladie dans le cadre d’un contrat interentreprises
La mention d’un congé de maladie (L4) sur le contrat de travail oblige l’employeur à l’accepter et à le respecter. En pratique, cela signifie que le L4 excuse l’absence du salarié et sert de base au paiement de l’indemnité de maladie ou des prestations de maladie pour cette période.
La situation est différente pour les contrats interentreprises. Bien entendu, un entrepreneur indépendant peut verser une cotisation maladie volontaire (qui, en cas de maladie, lui donne droit à une indemnité de maladie relativement modeste). Toutefois, dans la pratique (pour diverses raisons, telles que le montant de cette indemnité), cette solution est rarement choisie par les entrepreneurs.
Important – dans une situation classique, la maladie d’un entrepreneur B2B (même s’il paie des cotisations de maladie et reçoit un L4 d’un médecin) n’a aucune importance pour son donneur d’ordre. L’entrepreneur interentreprises n’est pas protégé de la même manière qu’un salarié et n’est malheureusement pas dispensé d’exécuter le contrat interentreprises, même en cas de maladie. Comment les entrepreneurs B2B peuvent-ils se protéger dans de telles situations ?
- certains de ceux qui travaillent dans le cadre d’un contrat B2B choisissent d’indiquer clairement dans le contrat qu’ils peuvent effectuer le travail par l’intermédiaire de sous-traitants (bien qu’un tel droit découle de facto du code civil). De cette manière, l’entrepreneur, en cas de maladie, assure la continuité du travail et ne perd pas de commandes, tout en n’étant pas contraint de travailler pendant sa maladie ;
- certains entrepreneurs B2B prévoient dans le contrat la possibilité de négocier le report des échéances d’un contrat donné ou du nombre de tâches en cas de raisons fortuites (par exemple, maladie) ;
- Le reste des personnes travaillant sur une base interentreprises décident, dans le cadre de la liberté contractuelle, de négocier une interruption rémunérée de la prestation de services pour des raisons personnelles (par exemple, jusqu’à 10 jours par an) – à utiliser précisément dans des cas tels que la maladie du chef d’entreprise. Dans ce cas, la présentation d’un congé de maladie au donneur d’ordre aura une signification purement probatoire – elle confirmera le droit d’exercer ce droit réglementé dans le contrat interentreprises. L’inclusion dans un contrat interentreprises d’une « interruption rémunérée de la prestation de services pour des raisons personnelles » est assez controversée (certains soutiennent qu’elle rapproche dangereusement le contrat interentreprises d’une relation d’emploi). Toutefois, la simple inclusion d’une « clause de rupture » dans le corps d’un contrat interentreprises ne détermine pas automatiquement l’existence d’une relation de travail. Pour que ce soit le cas, des conditions supplémentaires doivent être remplies, démontrant qu’il existe en fait une relation de travail sous la forme d’un contrat interentreprises (voir plus de détails sur ces conditions à la fin de l’article).
Congé annuel dans le cadre d’un contrat interentreprises
En vertu du droit du travail, un salarié a droit à un congé annuel payé ininterrompu (20 ou 26 jours – en fonction de l’ancienneté du salarié). Il s’agit d’un droit et l’employeur est tenu de l’accorder.
Un travailleur sous contrat B2B n’a pas droit aux congés prévus par le code du travail. Toutefois, un entrepreneur sous contrat interentreprises souhaite souvent se voir garantir une pause dans le contrat de prestation de services à des fins de repos. Dans le cas contraire, il devrait exécuter le contrat pratiquement sans interruption.
Est-il possible de prévoir des « vacances » dans un contrat interentreprises ? C’est possible, et ce de plusieurs manières :
- La moins controversée est bien sûr l’inclusion dans un contrat interentreprises du droit à une « pause non rémunérée dans la prestation de services ». – Il s’agit d’une réglementation similaire au congé sans solde du code du travail. Contrairement aux apparences, de nombreux entrepreneurs choisissent cette solution car elle est juridiquement sûre (elle ne crée pas le risque de reconnaître qu’il s’agit d’une relation de travail) et, en même temps, dans leur situation, elle offre un niveau de protection suffisant (certes, pendant le « congé », ces entrepreneurs ne gagnent pas d’argent – mais ils ont la garantie que le donneur d’ordre ne considérera pas cette interruption comme une « mauvaise exécution du contrat », mais qu’il la respectera) ;
- Certains entrepreneurs choisissent de stipuler dans le contrat la possibilité de déplacer les heures de « vacances » au cours d’un mois donné (par exemple, travailler les 100 heures convenues pour chaque mois pendant une période plus courte au cours du mois et « libérer » ainsi une semaine ou deux pour les vacances – sans modification du salaire correspondant à un certain nombre d’heures) ;
- d’autres commerçants optent pour une solution similaire à la « pause payée pour raisons personnelles » décrite ci-dessus – c’est-à-dire qu’ils inscrivent une « pause payée pour repos » dans le contrat B2B. Les risques liés à l’insertion d’une telle disposition dans le contrat sont les mêmes que ceux que nous avons décrits ci-dessus dans la rubrique « interruption de la prestation pour raisons personnelles ».
Il existe donc un risque que toute « clause de pause rémunérée » rapproche un contrat interentreprises d’une relation de travail, alors qu’aucun automatisme ne peut être supposé à cet égard. Si l’entrepreneur, malgré l’inclusion de telles clauses dans un contrat interentreprises, décide toujours de manière indépendante quand il travaille, combien il travaille, d’où il travaille, détermine des tâches spécifiques pour lui-même, n’est pas soumis à l’autorité du donneur d’ordre et, en outre, est lui-même responsable des résultats de ses services et du risque de faire des affaires – le danger de considérer que ce n’est qu’en raison de l’inclusion de clauses de rupture dans le contrat que nous sommes en présence d’une relation de travail – est faible.
Pour en savoir plus sur les risques liés à la transformation d’un contratinterentreprises en contrat de travail, cliquez ici : Risques liés à la transformation d’un contrat interentreprises en contrat de travail.