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Droit des contrats

Clause de non-concurrence dans un contrat B2B

Auteur Aleksandra Kuranda

La grande majorité des entreprises choisit d’inclure une clause de non-concurrence dans leurs contrats B2B avec les prestataires. Cela est particulièrement justifié lorsque le prestataire a accès à des informations confidentielles, telles que des méthodes de travail, des prix, des remises, des plans de développement ou des technologies utilisées au sein de l’entreprise.

 

Liberté de la clause de non-concurrence dans un contrat B2B

Il n’y a pratiquement aucune restriction pour inclure une clause de non-concurrence dans un contrat B2B, que ce soit sous forme d’un paragraphe du contrat, d’une annexe ou d’un contrat distinct. Cependant, pour que cette clause protège réellement le donneur d’ordre et ne soit pas simplement une formalité, il est essentiel de respecter certaines conditions, comme indiqué ci-dessous.

 

Portée de la clause de non-concurrence dans un contrat B2B – ce qu’elle peut couvrir

La portée de la clause de non-concurrence dans un contrat B2B doit être raisonnable et ne pas restreindre excessivement le prestataire. Par exemple, si nous dirigeons une agence de publicité spécialisée dans le secteur cosmétique et que nous incluons une clause interdisant au graphiste de travailler pour toute entreprise de marketing, cela pourrait être considéré comme trop large et donc invalide. Le graphiste pourrait, par exemple, travailler pour une autre agence en tant que commercial, ce qui ne constituerait pas une concurrence directe.

Il est donc préférable de définir clairement dans la clause les tâches concernées par l’interdiction de concurrence (par exemple, « service, production, vente de plotters de découpe et de logiciels associés, ainsi que de consommables ») et ce que l’on entend par entreprise concurrente.

Durée de la clause de non-concurrence dans un contrat B2B – combien de temps peut-elle durer ?

La clause de non-concurrence peut être en vigueur pendant la durée du contrat B2B et également après sa résiliation. Il est important de ne pas paralyser les projets professionnels du prestataire pendant de nombreuses années, sauf justification. Par exemple, si le prestataire a eu accès à des données innovantes dans un domaine en développement, une interdiction pendant la durée du contrat et pendant 2 à 3 ans après sa fin peut être justifiée. En revanche, si le prestataire effectuait des services courants, une interdiction de 2 ans après la fin du contrat serait excessive. Dans ce cas, une interdiction de 6 mois serait probablement suffisante.

En pratique, les clauses de non-concurrence dans les contrats B2B sont généralement limitées à la durée du contrat et à 1 à 2 ans après sa résiliation.

Auriez-vous des questions concernant ce sujet?


     

    La clause de non-concurrence dans un contrat B2B couvre-t-elle uniquement le travail pour une entreprise concurrente ?

    Les activités concurrentielles ne se limitent pas à la collaboration avec une entreprise concurrente. Elles incluent également la gestion d’une entreprise concurrente ou la prise de fonctions dans celle-ci. Il est donc utile de préciser dans le contrat B2B les comportements considérés comme concurrentiels (par exemple, diriger une entreprise dans un secteur concurrent, travailler pour une entreprise concurrente sous contrat de travail ou contractuel, occuper une fonction dans la direction d’une entreprise concurrente, etc.).

    Une forme particulière de la clause de non-concurrence dans les contrats B2B est l’interdiction de travailler ou de collaborer avec les clients de l’entreprise, en contournant celle-ci. Bien que cela ne soit pas une clause de non-concurrence stricto sensu (car elle ne concerne pas la concurrence directe, mais la relation avec les clients), elle est parfois incluse dans les clauses de non-concurrence dans les contrats B2B.

     

    Clause de non-concurrence après la résiliation du contrat B2B – le prestataire a-t-il droit à une indemnité ?

    Si la clause de non-concurrence est en vigueur pendant la durée du contrat B2B, il n’est généralement pas nécessaire de verser une indemnité supplémentaire.

    Cependant, si la clause s’applique après la résiliation du contrat B2B, il n’est pas obligatoire de verser une indemnité au prestataire pour la période d’interdiction de concurrence. Néanmoins, dans certains cas, l’absence d’indemnité peut être considérée comme contraire aux principes de bonne foi. Cela peut être le cas si la clause empêche le prestataire de travailler dans son domaine en raison de sa spécialisation unique et de la rareté des opportunités d’emploi dans d’autres secteurs. Dans ce cas, une indemnité devrait être prévue dans le contrat B2B.

    Si une indemnité est prévue, il est raisonnable de suivre l’exemple du Code du travail pour les interdictions de concurrence des salariés, en versant environ 25 % de la rémunération mensuelle du prestataire. L’indemnité peut être versée périodiquement (par exemple, mensuellement) ou en une seule fois, à la fin de la période d’interdiction.

     

    Levée de la clause de non-concurrence dans un contrat B2B – est-elle autorisée ?

    La clause de non-concurrence étant une stipulation contractuelle, il est possible d’y renoncer d’un commun accord entre les parties.

    De plus, si le donneur d’ordre estime que la clause n’est plus nécessaire, il peut libérer le prestataire de cette obligation. Pour éviter toute ambiguïté, il est préférable de prévoir cette possibilité explicitement dans le contrat B2B, surtout si une indemnité a été convenue pour la période d’interdiction de concurrence. En effet, le prestataire pourrait avoir intégré cette indemnité dans ses prévisions financières, et une décision unilatérale du donneur d’ordre de la supprimer sans en avoir convenu pourrait être considérée comme incorrecte.

     

    Pénalité contractuelle pour violation de la clause de non-concurrence dans un contrat B2B

    L’inclusion d’une pénalité contractuelle pour violation de la clause de non-concurrence est une pratique courante dans les contrats B2B. Elle permet d’obtenir rapidement une compensation sans avoir à prouver le montant du préjudice.

    En pratique, les pénalités pour violation de la clause de non-concurrence varient de plusieurs milliers à plusieurs centaines de milliers de zlotys pour chaque infraction. Elles sont parfois stipulées dans une autre devise (par exemple, en euros). Le montant de la pénalité dépend généralement de la rémunération du prestataire et de l’importance de son travail, de ses compétences et de ses connaissances pour l’entreprise. En d’autres termes, plus le prestataire est difficile à remplacer pour l’entreprise (et plus il est précieux pour la concurrence), plus la pénalité pour violation de la clause de non-concurrence sera élevée.

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