Quelles sont les conséquences de la résiliation du contrat de location par le bailleur (société de location) avant l’expiration du contrat en raison d’un retard de paiement des mensualités de la part du locataire ? Qu’advient-il de la voiture – reste-t-elle à la disposition du locataire ? Comment puis-je me défendre contre la résiliation du contrat ? Est-il possible de renouveler le contrat de leasing ?
Les analyses résumant l’année 2023 pour les entrepreneurs polonais indiquent que l’économie traverse actuellement une période difficile. Malheureusement, les difficultés des entrepreneurs polonais ne sont pas seulement visibles dans les analyses et les statistiques.
L’affaiblissement de la valeur de l’argent et l’augmentation des coûts entraînent des difficultés dans le règlement des obligations courantes – y compris, entre autres, les dettes liées à la location de véhicules.
Arriérés de loyers
Selon la réglementation, le retard dans le paiement des échéances du bail est un motif de résiliation du contrat de bail par la société de crédit-bail. Conformément à l’article 70913 § 2 du code civil, si le locataire (bailleur) est en retard dans le paiement d’au moins une échéance, le bailleur (société de location) doit fixer par écrit un délai supplémentaire approprié au locataire pour payer les arriérés, en le menaçant de résilier le contrat de location avec effet immédiat si le délai fixé n’est pas respecté, à moins que les parties n’aient convenu d’un délai de résiliation.
Les dispositions contractuelles moins favorables au preneur sont invalides. Cela signifie que la société de leasing peut appliquer des solutions moins radicales. Par exemple, elle peut prévoir le droit de résiliation uniquement en cas de défaut de paiement de 2 ou 3 échéances ou appliquer, par exemple, un délai de préavis d’un ou deux mois. Dans la pratique, les solutions plus favorables aux preneurs qui découlent directement du code sont rares.
La résiliation du contrat de bail a pour effet d’obliger le locataire à payer immédiatement toutes les échéances échues, mais aussi les échéances futures, indépendamment de la durée d’exécution du contrat, du temps qui resterait à courir jusqu’à la fin du contrat si la résiliation n’avait pas eu lieu, ou du nombre d’échéances correctement payées jusqu’à présent.
Qu’advient-il de la voiture lorsque le contrat de location est résilié ?
Lorsque la société de leasing met fin au contrat de location, le locataire est tenu de restituer le véhicule à la société de leasing. Bien que le preneur de leasing paie à la société de leasing la valeur totale du véhicule à la date d’achat ainsi que le prix du leasing, le véhicule reste la propriété de la société de leasing (ceci est dû à l’essence du contrat de leasing, comme nous l’avons écrit, entre autres, dans l’article « Leasing – informations de base sur le contrat de leasing ».
Renouvellement du contrat de location
Si les problèmes financiers du locataire étaient temporaires et qu’il a retrouvé la capacité de payer les loyers, il peut demander le renouvellement du contrat de bail.
Le renouvellement du bail n’est pas réglementé par le Code civil ni par aucune autre loi. Par conséquent, les procédures de renouvellement varient d’une société de leasing à l’autre.
En principe, nous pouvons être confrontés à deux situations :
- les règles de renouvellement du contrat de leasing peuvent être réglées dans le contrat de leasing ou dans les conditions générales de leasing (CGL) ;
- les règles de renouvellement du contrat de leasing ne sont pas prévues dans le contrat ou dans les CGL.
Dans le premier cas, la situation est plus confortable pour le preneur. Le contrat/les CGL peut accorder au preneur le droit de renouveler le bail lorsque certaines conditions sont remplies. Dans ce cas, le preneur sait comment il doit se comporter pour être assuré du renouvellement et de la poursuite du contrat.
Une autre option consiste à fixer dans le contrat/la licence les conditions que le preneur doit remplir pour que le contrat soit renouvelé, la société de leasing se réservant la décision finale en la matière. Même si le locataire fait tous les efforts contractuels, la société de leasing pourra toujours refuser de renouveler le bail.
Dans le second cas, c’est-à-dire lorsque ni le contrat ni les conditions générales ne réglementent le renouvellement, celui-ci est également possible. Toutefois, la société de leasing est alors libre de décider. Elle peut imposer au locataire des conditions définies individuellement pour l’octroi du consentement au renouvellement. Les possibilités de modifier ces conditions sont limitées dans une telle situation, bien que la négociation ne soit pas exclue. Il convient toutefois de garder à l’esprit que le non-respect des conditions de renouvellement (ou le fait de négocier durement) peut entraîner un refus de la part de la société de crédit-bail et une action en recouvrement.
La société de crédit-bail peut également refuser d’accepter un renouvellement sans présenter de conditions. Dans ce cas, le locataire ne peut pas exiger ou forcer la société de leasing à renouveler le contrat.
Défense contre la résiliation de location
En cas de refus de renouvellement du bail (ou même encore au stade des négociations avant la décision finale de renouvellement), le moyen de se défendre contre la résiliation du bail est de contester la déclaration de résiliation de la société de crédit-bail.
Cela ne sera pas possible dans tous les cas. Il n’existe pas de raison unique pour expliquer l’inefficacité de la déclaration de résiliation. En général, elle est due à des erreurs formelles et juridiques commises par la société de leasing. Les faits propres à chaque cas peuvent également entrer en ligne de compte. Il est donc recommandé de faire appel à une assistance juridique professionnelle à cet égard.
Si nous constatons que la résiliation du contrat de location était défectueuse, le contrat reste en vigueur et le locataire a toujours le droit d’utiliser le véhicule. Bien entendu, il convient de garder à l’esprit que, dans une telle situation, le locataire a toujours des obligations en vertu du contrat, en particulier l’obligation de payer les loyers.
La contestation de la déclaration de résiliation du contrat de location peut également nécessiter une action en justice pour établir l’existence du lien juridique.